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vendredi 1 octobre 2010

un jour, un regard

Aujourd’hui, mes profs ont construit, à l’aide des mots,
Un beau grand bateau,
Sans penser à l’utilité de cet objet démodé.
Ils m’ont dit que ça fait bien à la planète des rêves,
Où l’ atmosphère est tellement impure,
Depuis la mort du Poète.
J'ai accepté leurs explications,
Et je me suis rendu compte qu’il faut refaire mes compositions,
Ecouragé par ce point de vue.
Parfois, le souvenir du voilier errant revient,
Dans les provocations graves de la maturité.
Maintenant, je regarde mon cartable, dedans,
Sans trouver la maquette,
De ce joujou,
Comme autrefois.

combien vaut ton sourire?

Par hasard, ton sourire habite rue Voltaire, no. 32.
Il est amer et doux et, parfois, se décompose en trois parties distinctes.
Au premier étage on voit une fenêtre endormie,
sous le silence de vitre brisée.
Au 2ème étage il y a, en fait, un trompe l'oeil,
parce que M. Gilbert, le peintre, a profilé, au crayon,
Le visage d'une grande promesse.
Le 3ème niveau de ton coeur devient
le siège favori des pompiers;
Pour chaque soir,
né de l’absence de ta présence,
J ' invente des parcelles de muguets,
Et, de cette façon, j'apprend à marcher vers ton sourire.

tatouages sur ta peau

J'aurais voulu, comme autrefois,
tirer la ficelle qui unie, intimement,
ton quartier et ma rue principale.
Tu me dis que ça sera possible un jour,
de nouveau.
D’accord !
Mais les nuances du crépuscule ont faibli
leurs aquarelles inspiratrices,
Moi, je me trouve dans la même île,
couvert du même soleil,
qui enflamme les chiffres de mon anniversaire.
Et toi, qu'en penses-tu ?

les voyelles du temps retrouvé

Ssst....Tais-toi ma pierre glacée. Au-dessus des épaules, les vagues de mes regards s'estiment dans la vitesse des mots.
Seule la distance entre toi et moi peut être prise entre les doigts de nos rires...
...cette après-midi le jour est plus long que la nuit.
Les bouches sont fermées et le retour des cantilènes vient dans ma boîte éléctronique comme des mails spam...
Miel ou amertume? criait le vent...
Le vase de cristal est recouvert en pièce de puzzle et ma mère, au fond de mon enfance m'encourage à penser au bonheur du monde.

tout un hiver artificiel

Tu a fais le premier pas sur la lune,
dans un hiver artificiel,
avec les dents serrées.
La poussière sèche
des fleurs fanées,
a innondé mon rêve,
tout entier.
De temps en temps,
les bruits de la rue
viennent t’offrir leurs vies,
en guise de salut enrichi.
Pour l'instant,
toutes les couleurs vives
sont renversées dans l'herbe,
comme des petites perles rondes,
perdues,
vécues,
hier en nous.