Pages

samedi 9 octobre 2010

în aşteptarea sărbătorii



au bonheur des autres

Ce matin, l’escalier du métro était plus lent que l’autre fois. Mes pas, d’habitude raisonables comme longueur, étaient faits du sable, car le clepsydre que j’avais brisée hier soir me demandait un présent infortunable de pluie et nuages. Les mains dans mes poches, j’ai descendu l’escalier et j’ai parpillé au bout des doigts le permis en plastique de mes voyages urbains. Et tout le monde me souriait du coin de la bouche, en heurtant la tête vers les ténèbres froides de la station Altitude 100. Oui…je pourrais dire que la vie était, à ce moment- là, semblable aux passants pressés et que rien de ce qui est périsable dans le quotidien ne faisait de moi son esclave. Une voix d’homme, pendue entre mes oreilles et le cerveau civilisé des autres, m’annonçait que la ligne Simonis se coupe à Rogier en trois et je me disais alors que seulement une vie pouvait accepter une telle métaphore, toujours acessible pour ceux qui ne savaient pas le sens impitoyable de leur rendez-vous avec les opportunités blanches ou grises de leur déstinée. Ravissante, n’est-ce pas? Le métro devient mon point de retour contre le miroir magnifique qui cache l’abîme, gonflé dans des insipides questions d’identité. Ouais….j’ai dit en attendant être avaler d’une bouche salivante et chaude. Il était une fois la vie des autres, dépourvue du code de la route…

aller-retour

-Vous avez vu que la littérature est un mélange fastueux de soi-même et du bonheur esthétique… et que le l’équation qui s’appelle talent n’est qu’un laboratoire alchimique du destin. Cette façon de communiquer est-elle, vraiment, un permis de conduire parmi les concepts? Pensez –y pour la prochaine fois en écrivant l’essai sur Voltaire! N’oubliez pas vos copies…j’ai déjà commencé l’évaluation écrite… Ces derniers mots venaient d’une voix épuisée qui tremblait les sons vers les petits visages des ados qui se dépechaient vers la sortie, criant de toute leur force. Moi, je pensais que l’abondance des mots était en vain et que les connaisseurs de ce qui s’appelle esprit encyclopédique ne faisaient que mentir continuellement, dans une époque modene qui hurle son égotisme. A mi-chemin de mon cabinet, l’employée nettoyait la poussière. J’ai salué en hochant la tête mes deux collègues qui m’attendaient, les cigarettes allumées. Et alors, je pourrais dire que la vie se compose des schémas précis d’un aller-retour vers l’école et parfois vers les autres qui, à leur tour, ont pris l’habitude d’effacer la distance entre des syntagmes comme justice, sentiment, regard ou vitesse… Je disais à tous qu’il est encore chaud et que l’automne va rester juste une semaine et que…Oui c’est vrai qu’à ce moment-là j’avais fait une longue pause … et j’avais dit combien d’absurde peut arriver dans un instant…