Sur les tombeaux d’un cimetière provincial l’été renforce fondamentalement l’oubli
car la fin du monde n’est qu’un après-midi d’été ombrageux qui dresse,
à l’infini, la table aux oiseaux.
Sur les tombeaux d’un cimetière provincial l’été renforce fondamentalement l’oubli
car la fin du monde n’est qu’un après-midi d’été ombrageux qui dresse,
à l’infini, la table aux oiseaux.
Il l’avait précieusement gardée. Il était fier de l’avoir précieusement gardée car cela rendait inutile
toute sorte de placard, cave ou tas d’années vécus. Il l’avait déployée en voyelles et consonnes
par peur de ne pas être dérobé, par faute de solitude, même si le vieux chat était sourd.
Un après-midi, sous l’étincelle d’un octobre bourré de raisins, comme si rien ne s’était passé,
la fierté fut dissipée et le nouveau gardien s’était mis à l’enchérir, sur un air de nouveauté.
Les printemps fleurissent. Empire d’un écho empiré.
Les vitres postillonnée par la pluie ne valent plus la vieille cocotte comblée de rouge à lèvres.
Pas de cuisses glissantes pour la mort, tellement oubliée, tellement apprise par cœur.
La vie a des yeux. Elle verra tout. Elle dira tout, moment venu.